Protocoles de soins dits "classiques"
L’antibiothérapie
est l'utilisation de virus bactériophages (simplement appelés bactériophages ou même phages) lytiques afin de traiter certaines maladies infectieuses d'origine bactérienne. Le traitement bactériophagique a été largement utilisé dans le monde avant la découverte des antibiotiques.
L’intérêt du grand publique et des malades est grandissant. L'institut Pasteur vient de publier un article à ce sujet
1. Stade primaire
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Pour traiter un malade de Lyme au stade primaire, il faut traiter au minimum pendant 3 semaines et jusqu’à disparition des symptômes. En cas de persistance des symptômes au-delà de 3 semaines de traitement, il convient de rechercher des co-infections ayant pu être transmises par la piqûre de tique (Bartonella, Babesia, Ehrlichia, Chlamydia…) et de traiter en conséquence. En l’absence de co-infection trouvée, il faut envisager un second traitement de 3 semaines avec une autre molécule.
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Voici quelques exemples de traitements utilisés par les médecins :
* 200 mg/j de doxycycline (traitement ayant l’avantage de combattre certaines autres infections transmises par les tiques) [1-4]
* 6 g/j d’amoxicilline (compatible avec les femmes enceintes ou allaitantes) [1-6]
* 2 g/j de ceftriaxone en IV (généralement réservé aux cas graves ou fulgurants avec des paralysies) [1; 4-5]
* 200 mg/j de minocycline (traitement réservé pour un usage hospitalier, mais ayant l’avantage de combattre certaines autres infections par les tiques) [2-4]
* 600 mg/j de lymécycline (traitement ayant l’avantage de combattre certaines autres infections transmises par les tiques) [2-4]
Ces 5 substances bénéficient d’une AMM spécifique pour la maladie de Lyme.En cas d’allergie ou d’intolérance, d’autres molécules peuvent être utilisées : azithromycine [1-5], cefotaxime [2-4], céfuroxime [1-5], clarithomycine [2-5], pénicilline [1]… Cependant, ces molécules n’ont pas forcément d’AMM spécifique pour traiter la maladie de Lyme.
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2. Stade secondaire ou tertiaire
Pour traiter une maladie de Lyme en phase secondaire ou tertiaire, il faut :
1. rechercher systématiquement des co-infections possibles (transmises par les tiques ou infections opportunistes)
2. renforcer le système immunitaire (vitamines, anti-oxydants…) et supplémenter en vitamines fréquemment en carence chez les malades chroniques de Lyme (vitamines D, B12, C…)
3. traiter avec des antibiotiques soit en alternant les molécules, soit en les combinant pendant plusieurs mois, voire plusieurs années, tout en supplémentant avec des probiotiques quotidiennement
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Voici quelques exemples de traitements proposés par des instances étrangères (USA, Allemagne…) :
* minocycline (ou doxycycline) + azithromycine + hydroxychoroquine [4]
* céphalosporine sur 3 j/semaine, puis minocycline (ou doxycycline ou clarithromycine) sur 3 j/semaine et hydroxychoroquine 7 j/semaine [4]
* cefotaxime à 12 g/j en intraveineuse sur 2 ou 4 j/semaine [2]
Parfois, ces traitements doivent être interrompus par des cures spécifiquement ciblées contre les formes kystiques de Borrelia pendant 7 à 10 jours :
* métronidazole (0,5 à 1g/j) [2-4]
* tinidazole (0,5 à 1 g/j) [2]
Attention, ces molécules ont une toxicité avérée (foie, reins, cœur) et nécessitent un suivi régulier.
NB : tous les traitements ci-dessus sont uniquement mentionnés à titre d’exemples. Notez qu’ils peuvent ne pas être adaptés à votre cas et qu’ils présentent chacun des contre-indications et effets indésirables potentiels. Pour toute suspicion de maladie de Lyme, parlez-en à votre médecin.
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Réaction de Jarisch-Herxheimer (herx); Lire +
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Quelle que soit la phase (précoce, disséminée ou chronique) de la maladie de Lyme, il est important de connaître les effets de la réaction de Jarisch-Herxheimer et d’en aviser le patient. La maladie de Lyme est une infection provoquée par une bactérie à endotoxine. Sous l’effet des antibiotiques, les endotoxines sont libérées massivement au moment de la destruction des bactéries. Ces toxines peuvent engendrer des douleurs très importantes (articulaires, neurologiques, musculaires…). Un brouillard cérébral peut aussi survenir. Pour faciliter l’élimination de ces toxines, il convient de drainer le foie, de boire beaucoup et/ou de suer abondamment.
Parfois, l’effet Jarisch-Herxheimer peut être si important que les douleurs peuvent être difficilement supportables pour le patient : une pause dans le traitement peut éventuellement être nécessaire (notamment en phase tertiaire), puis le traitement peut être repris avec une montée progressive des antibiotiques. Dans des cas rares, l’effet Jarisch-Herxheimer peut entrainer des effets dangereux pour le cœur : une surveillance cardiaque est donc nécessaire.
L’effet Jarisch-Herxheimer survient généralement entre le 3ème jour et le 21ème jour de traitement
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Pour les enfants, voir les informations spécifiques indiquées dans le lien ci-dessous :
http://francelyme.fr/mediatiques/enfants/ (lien)
Le Pr Perronne aborde le problàme dans une entretien à Doctissimo.
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Recommandations de la phase tardive en France
Ces cas regroupent, selon la définition donnée par la HAS, les "patients qui subissent ces signes cliniques depuis plus de 6 mois et plusieurs fois par semaine". Ces cas cliniques sont désignés sous "Symptomatologie/syndrome l'appellation "Symptomatologie/syndrome persistante polymorphe après possible piqûre de tique" ou SPPT. La prise en charge des patients, "quel que soit le résultat de leur sérologie", est désormais codifiée :
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proposer un traitement pour soulager les symptômes, en attendant d’en savoir plus sur la maladie dont souffre le patient ;
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réaliser un bilan étiologique qui doit permettre d’éliminer la piste de maladies inflammatoires, de pathologies infectieuses ou non infectieuses.
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proposer un traitement antibiotique d’épreuve de 28 jours si ce bilan n’aboutit à aucun diagnostic.
Pour les patients dont les symptômes sont anciens et installés, la HAS n'est pas allée dans le sens des médecins qui prônent, comme le Pr Perronne, la systématisation des antibiothérapies prolongées. Elle laisse toutefois la possibilité d’envisager des traitements prolongés, mais seulement si ces derniers sont décidés par des équipes pluridisciplinaires et réalisés dans centres spécialisés des maladies vectorielles à tiques.
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Phase tardive de la maladie de Lyme : le traitement recommandé aux Etats-Unis
Aux Etats-Unis, le traitement de la maladie de Lyme en phase tardive consiste à prolonger pendant plusieurs mois l'antibiothérapie et, si nécessaire, à associer des anti-infectieux (antiparasitaires et antifungiques) pour traiter les co-infections éventuelles transmises par les tiques. Le choix des antibiotiques se porte sur les molécules les plus efficaces contre les formes persistantes de Borrelia, en particulier le métronidazole, et sur des antifongiques auxquels les récepteurs des kystes de Borrelia sont sensibles. L'hydroxychloroquine, active sur les formes persistantes de Borrelia, est aussi particulièrement utile pour traiter la maladie de Lyme chronique.
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Le traitement antibiotique peut être conduit sous forme de monothérapie simple ou associée, prolongée ou cyclique, en alternant les antibiotiques, "quelques jours de l'un, quelques jours de l'autre". Une approche "qui marche bien à moyen terme", souligne le Pr Perronne. L'antibiothérapie de courte durée s'accompagne d'un taux d'échec important, selon les données de l'ILADS, qui préconise de déterminer la durée du traitement en fonction de la réponse au traitement, des antécédents du patient et de la gravité de son atteinte. "Plutôt qu’un traitement arbitraire de 30 jours, c’est la réponse du patient aux traitements qui doit en définir la durée. Avant d’arrêter la thérapie, les patients doivent faire l’objet d’un examen sérieux pour prévenir le développement éventuel d’une infection persistante"..... Lire +
​Le traitement
Le traitement de la maladie de Lyme est complexe. Vous traversez peut-être une période frustrante et déconcertante si on vous a récemment annoncé que vous aviez contracté la maladie de Lyme.
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La maladie de Lyme chronique engendre une recrudescence modérée de symptômes persistants et peut se produire lorsque le patient a été infecté depuis plus d’un an avant d’être soigné ou lorsque des stéroïdes ont été prescrits avant que la maladie de Lyme ne soit diagnostiquée.
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Lorsqu’un patient est atteint de la maladie de Lyme chronique, les médecins tentent d’élaborer un plan de traitement de longue durée. La maladie de Lyme chronique se soigne pendant plusieurs mois, voire plusieurs années. Lire +
La piste du vaccin
Des recherches menées par Sarah Bonnet pour développer un vaccin anti-tiques ciblent des molécules de la tique elle-même et non pas ceux des microbes dont elle est le vecteur. Outre s’affranchir de l’usage des acaricides, l’avantage de cette approche est qu’elle pourrait se révéler efficace contre plusieurs agents infectieux à même d’être transmis par les tiques. « Nous travaillons directement sur les molécules de tiques Ixodes ricinus qui sont impliquées dans deux types de fonctions : la prise du repas sanguin de l’arthropode et la transmission des agents pathogènes, » explique Sarah Bonnet de l’unité Bipar et coordinatrice du projet Vactix.
C’est pendant son repas sanguin que la tique transmet les agents pathogènes en les injectant avec sa salive dans l’hôte. Les chercheurs s’intéressent donc à la physiologie des glandes salivaires des tiques et étudient en parallèle les molécules qui interviennent dans la transmission des micro-organismes vectorisés. Ils ont comparé des tiques infectées et non infectées et mis en évidence quelques 800 gènes sur-exprimés dans les glandes salivaires des tiques infectées. Ce travail permet également d’approfondir les connaissances sur les interactions moléculaires entre les tiques et les agents pathogènes qu’elles véhiculent. Lire +
SOMMAIRE : Portail Lyme de INRA
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3. Sources :
http://www.has-sante.fr/portail/jcms/c_ … vis-ct9472
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16ème conférence de consensus en thérapeutique anti-infectieuse, Borréliose de Lyme : démarches diagnostiques, thérapeutiques et préventives. 13/12/2006.
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Burrascano Jr. Diagnostic hints and treatment guidelines for Lyme and other tick borne illnesses. Octobre 2008.
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ILADS, Evidence-based guidelines for the management of Lyme disease, 2004.
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Deutsche Borreliose-Gesellschaft e. V. Diagnosis and treatment of Lyme borreliosis – Guidelines. Décembre 2010.
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Evison J.et al, Borréliose de Lyme – 2ème partie : clinique et traitement. Revue médicale suisse. 05/04/2006
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Avis de la Haute Autorité de Santé (HAS) sur l’amoxicilline n° CT 9472 du 14/03/2012, révisant les dosages pour la maladie de Lyme