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Ancre 1
               Témoignage de Marie,
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J'ai eu un érythème migrant et on m'a pourtant dit à la Salpêtrière...... service infectiologique du pr Bricaire.....sans me regarder...... sans m'aider à monter sur la table de consultation alors que je n'en n'avais plus la force..... que "c'est comme un verre à moitié vide ou un verra à moitié plein... en réalité, madame, vous n'avez rien" ! Et, alors que je tentais de réagir, on a rajouté autoritairement, comme pour me convaincre "je vous dis que vous n'avez rien" !! Mon mari était présent, il peut en témoigner.

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Je ne connaissais pas grand-chose de la maladie à ce moment-là et je n'avais plus la force de réagir...... j'ai seulement répondu "j'ai quelque chose, je ne sais pas ce que c'est mais je vais très mal et je suis ici pour qu'on me soigne"

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Qu'ont-ils fait ?

RIEN, rien, ils n'ont rien fait, juste 15 jours de d’antibiotique (doxycycline 100 mg, 1/j) ! J'avais beau leur parler de mes symptômes, j'ai rempli le questionnaire du dr Horrowitz à 80 % et j'en ai rajouté... mais pour rien ! ......J'y suis allée avec beaucoup de difficultés, à raison d’une fois par semaine pendant 3 mois environ.... Ils m'ont remis des ordonnances de 2 ou 3 examens dont une coloscopie et une visite chez un rhumatologue qui n’a pas compris les raisons de ma visite, à nouveau 15 jours d'antibio (doxycycline 100mg, 1/j), et voilà......

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Finalement j'ai pris la décision seule de ne pas y retourner. Cela ne servait à rien !..... Mon généraliste a (parait-il) reçu une lettre de quelques lignes, quand il m'en a parlé, il n'en revenait pas, il voyait bien dans quel était j'étais à ce moment-là.

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Au moins, j'ai eu de la chance, puisqu'ils n’ont pas eu le temps de me parler d’hôpital psychiatrique.

J’ai eu très nombreux symptômes, une immense souffrance, une impossibilité de marcher, de monter des escaliers, je restais pétrifiée sur un fauteuil. Je tremblais et j’étais glacée sans cesse, même lorsqu’il faisait très chaud. J’ai perdu le goût des aliments. Mes problèmes neurologiques ont fait que j’ai oublié beaucoup de choses en peu de temps. A ce moment-là, je ne m’en rendais pas compte. Je ne parvenais plus à réfléchir. J’avais la terrible sensation d’être dévorée de l’intérieur. Aujourd’hui, je suis atteinte de photophobie. J’ai la maladie d’Hashimoto, suis contrainte de prendre du Levothyrox en plus de tout le reste et j’ai la babésiose.

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C'est peut-être de cela dont parlait le pr Bricaire à l'académie de médecine quand il disait "les patients viennent chez moi, on les voit pendant 3 mois et après plus rien, ils ne reviennent plus donc c’est qu’ils sont guéris" !!!

Je suppose qu'il considère que je me range dans ceux qui ont été diagnostiqués à tort ? Vous qui prétendez cela, savez-vous que ça m'a pourri la vie ? A mon avis, votre conclusion n’est pas digne d’un professeur en médecine.

Je me souviens du jour où j'ai amené le rapport du HCSP à mon généraliste. J'étais encore avec des béquilles, je souffrais beaucoup et ça ne s’arrangeait pas ! La seule chose qui l'inquiétait c'était comment j'avais pu me procurer ce rapport que lui n'avait pas. Et quand je lui ai dit "je vais de plus en plus mal, regardez, il y a un protocole de soins". Il m'a répondu "oui, je sais, mais je ne peux rien faire, je n'en n'ai pas le droit, je suis jeune et je dois continuer à travailler" ! Imaginez l'effet que ça m'a fait !

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A partir de là, la colère est montée. Tant mieux pour moi, c’est elle qui m’a donné l’énergie dont j’avais tant besoin. J’ai commencé à chercher et j'ai compris.

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J’ai appris plus tard que certains médecins prétendent que les personnes fabulent, se croient malades mais ne le sont pas. C’est dans votre tête disent-ils ! Un médecin dont je tairai le nom s’est permis de dire que les malades de Lyme sont souvent des personnes qui ont été violées ou violentées pendant leur enfance. Comment ose-t-il dire cela ? C’est indigne. Qu’il sache ce monsieur que j’ai eu la chance d’avoir des parents formidables qui m’ont inculqué de vraies valeurs et n’auraient jamais pu imaginer faire des telles choses.

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Vous, les détracteurs, membres des sociétés savantes, si vous m’aviez soignée, si au moins vous aviez essayé, au lieu de me dire dès le 1er jour, à peine j’avais prononcé le mot « Lyme », que je n’étais pas malade, que je n’avais rien, je n’aurais pas eu besoin d’aller chercher des solutions ailleurs.

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J’ai fait connaissance avec les associations et avec ceux qu'on appelle les "lyme doctors" et qu’on interdit d’exercer (je l’ai appris plus tard). Ce sont eux qui m’ont soignée, c’est grâce à eux si je vais beaucoup mieux maintenant, si je suis à nouveau une femme debout.

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