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               Les Arbovirus
Quand nous parlons de tiques, nous pensons tous à la maladie de Lyme. Certes c'est un grand problème à ce jour en France et dans le monde. Néanmoins, la plupart des personnes ignorent que d'autres maladies vectorielles à tiques sont transmises lors de la morsure. L’être humain n’est qu’un hôte accidentel pour que la tique fasse son repas de sang.
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Arbovirus

Les arbovirus (de l'anglais ARthropod-BOrne VIRUSes) sont un type de virus ayant pour vecteur les arthropodes hématophages : moustiques, tiques et phlébotomes. Il en existe plusieurs centaines dont une cinquantaine intéressent l’homme. Le modèle de ces virus est le virus de la fièvre jaune ou virus amaril.

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Le terme arbovirus signifie arthropod-borne virus = qui est porté par les arthropodes.

De fait, les arbovirus se multiplient à la fois chez les vertébrés (éventuellement l’homme) et chez des arthropodes. Il s’agit d’insectes piqueurs, moustiques ou anophèles ou bien tiques. L’insecte s’infecte en aspirant le sang de ces vertébrés. Le virus se multiplie dans le tube digestif de l’insecte puis diffuse et gagne les glandes salivaires. À ce niveau la multiplication virale donne des concentrations de virus très élevées. Ainsi, l’insecte, qui ne souffre aucunement de cette infection, transmettra le virus par sa salive au prochain vertébré qu’il va piquer. L’insecte est un vecteur, vecteur actif dans lequel se multiplie le virus, et non une « seringue volante »

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Quant aux vertébrés, ils constituent le réservoir du virus et ce sont presque toujours des animaux sauvages. Dans la plupart des cas, l’infection de l’homme piqué par le vecteur n’est qu’un phénomène accidentel, en impasse, l’homme ne perpétuant pas, l’infection.

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La plupart des arboviroses sont des maladies animales, des zoonoses.

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Les arboviroses exigent donc la coexistence du réservoir et du vecteur, d’où une distribution géographique très précise, la plupart des arboviroses étant des maladies tropicales. Cependant, il en existe jusque dans le Grand Nord et, en France tropicales métropolitaine, on isole des arbovirus en Languedoc et en Camargue d’une part, en Alsace d’autre part. Par ailleurs les variations climatiques ou les mouvements de populations animales ou humaines modifient l’épidémiologie des arboviroses ; le réchauffement de la planète est bon pour les arbovirus !

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La définition des arbovirus est donc écologique et ne repose pas sur la structure des virus. Pourtant la plupart des arbovirus intéressant l’homme sont répartis dans trois familles - Togaviridae, Flaviridae et Bunyaviridae - et ont des caractères structuraux communs : virus à ARN et à péplos dérivé de la membrane cytoplasmique et portant des spicules de glycoprotéines. Ces virus se multiplient au laboratoire chez le souriceau nouveau-né inoculé par voie intra-cérébrale. C’est ainsi qu’on les isolait classiquement en partant de prélèvement de sang des malades ou des animaux, ou en partant d’insectes broyés.

Autres informations

La babésiose

La babésiose, (ou piroplasmose chez le chat et le chien) est une maladie causée par des protozoaires voisins des Plasmodium : les Babesia. (C’est la même famille que le pathogène du paludisme). Le parasite est inoculé aux vertébrés par un vecteur (habituellement une tique Ixodes).  L’infection est le plus souvent due à Babesia microti ou Babesia divergens. 

Deux zones de forte endémie existent en France : le sud-ouest et la périphérie du Massif  central. Toutefois, la répartition de la babésiose est globalement hétérogène, le parasite étant présent en zones où les conditions climatiques lui sont favorables et les hôtes sont présents. Carte épidémiologique de Babesia canis.

Les vétérinaires disent rencontrer 1% de chiens malades de babésiose dans leurs cabinets.

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